Lapon Baleze
Lapon Balèze est le titre d’un album paru en 2004 sur étiquette Effendi. Il constitue la synthèse de mes expériences musicales de percussions africaines (plus spécifiquement la tradition polyrythmique guinéenne) avec le jazz moderne, pour aboutir à une musique empreinte tour à tour de cool, de hard bop et de free. Une aventure joyeuse et rythmée, aux saxophones baryton et ténor et aux percussions, entourés de Raynald Drouin à la batterie et aux steel drums; Christian Paré aux percussions; Aron Doyle à la trompette et au bugle; et Alain Bédard à la contrebasse.
Nous soulignerons plutôt deux fois qu’une la finesse des compositions, l’interaction entre les musiciens et le savant dosage des percussions. Le meilleur, pour ne pas dire l’essentiel, reste Michel Côté qui, au baryton, nous rappelle Serge Chaloff, Pepper Adams ou Cecil Payne. Ça sonne et ça vibre!
Ici, le 16 mars 2004
Quiconque sait d’où vient le jazz ne peut qu’être féru des solos incroyables du lascar.
Thomas Marcuola, Jazz Hot, Décembre 2004
If tunes like the swinging «Noaaide» or the Latinesque «Donidoni» don’t get you tapping your toes, head to the doctor!
Jason Bivins, Cadence magazine, december 2004
Michel Côté [...] est l’un des meilleurs saxophonistes baryton de la province. Qu’il devienne lapon des villes ou des chants, cela n’entame en rien sa verve créatrice qui nous fait voyager à la frontière du Jazz. Ce très percussif album est une ode à la poésie, au jazz inventif et un hommage bien senti aux maîtres que furent Serge Chaloff, Pepper Adams et Harry Carney.
Ici, Guide Musique 2004, 2 décembre 2004
Just hear Cote’s unusually structured combo surge through a storming hard bop session (...) The overall sound is bottom-heavy, swirling irresistibly behind the outbursts of the soloist of the moment- the combination of baritone and very active bass is often thrilling while Drouin uses steel drum on «Frugale» to a telling effect.
Geoff Chapman, Toronto Star
With a thick bed of percussion, interest-ingly gritty unisons for the horns, and charts lean- ing out to the asteroid belt, this disc has a lot of the playful feeling of an early ‘60s small Sun Ra group
Cadence Décembre 2004
Légende urbaine du Lapon-des-villes
Un jour, un Lapon citadin, travailleur infatigable mais surmené, se fit judicieusement conseiller de prendre quelques vacances pour se reposer. Notre lascar décide donc d’obtempérer et part pour une journée à la campagne se changer les idées. Il se déleste de son portable, saute dans sa voiture et fait grimper à ses côtés son chien «Fidel», son seul ami.
Ils roulent, roulent et finissent par se perdre en bon citadins, entre les chemins de terre et les rangs cul-de-sac. Mais tout de même, ils se retrouvent au grand air!
Ils marchent, ils courent à tout hasard et, en plein midi, sous un soleil dru, s’arrêtent enfin, à l’ombre d’un bosquet, à l’orée d’une forêt tranquille, tout près d’un étang immobile.
Le lieu est magique!
Pendant que Fidel, fébrile, explore de son long nez les pistes boisées des alentours, notre lapon fatigué, lui, se laisse bercer par le silence, au pied d’un cèdre majestueux.
Au bout d’un moment, quelle surprise que de voir sortir de la mare un crapaud géant, en veston-cravate, luisant, un étui noir coincé sous son énorme bras. Puis, sans crier gare, la bête déballe son instrument et se met a souffler dedans…C’est que le monstre joue su saxo comme un dément, sans relâche… Quel concert surprenant!
Après un certain temps de ce remue-ménage, le batracien s’arrête, s’éponge le front et range son instrument –Mais c’est qu’il s’apprête à replonger dans l’étang!
Notre ami jusque là médusé n’a que le temps de lui demander; «Hé, s’il-vous-plaît, n’auriez-vous pas un enregistrement de cette musique plus que fantastique?»
Et la grenouille-bœuf, sans se retourner, fouille sous sa pelisse humide et lui lance sous le nez un disque compact visqueux et tout détrempé intitulé « JUOIK».
Une langue râpeuse, le museau terreux et froid de son chien Fidel le sortent de sa torpeur de midi… A-t-il dormi? N’était-ce qu’un rêve?
Pour en être certain, écoutez donc ce qui suit :
Un jour, un Lapon citadin, travailleur infatigable mais surmené, se fit judicieusement conseiller de prendre quelques vacances pour se reposer. Notre lascar décide donc d’obtempérer et part pour une journée à la campagne se changer les idées. Il se déleste de son portable, saute dans sa voiture et fait grimper à ses côtés son chien «Fidel», son seul ami.
Ils roulent, roulent et finissent par se perdre en bon citadins, entre les chemins de terre et les rangs cul-de-sac. Mais tout de même, ils se retrouvent au grand air!
Ils marchent, ils courent à tout hasard et, en plein midi, sous un soleil dru, s’arrêtent enfin, à l’ombre d’un bosquet, à l’orée d’une forêt tranquille, tout près d’un étang immobile.
Le lieu est magique!
Pendant que Fidel, fébrile, explore de son long nez les pistes boisées des alentours, notre lapon fatigué, lui, se laisse bercer par le silence, au pied d’un cèdre majestueux.
Au bout d’un moment, quelle surprise que de voir sortir de la mare un crapaud géant, en veston-cravate, luisant, un étui noir coincé sous son énorme bras. Puis, sans crier gare, la bête déballe son instrument et se met a souffler dedans…C’est que le monstre joue su saxo comme un dément, sans relâche… Quel concert surprenant!
Après un certain temps de ce remue-ménage, le batracien s’arrête, s’éponge le front et range son instrument –Mais c’est qu’il s’apprête à replonger dans l’étang!
Notre ami jusque là médusé n’a que le temps de lui demander; «Hé, s’il-vous-plaît, n’auriez-vous pas un enregistrement de cette musique plus que fantastique?»
Et la grenouille-bœuf, sans se retourner, fouille sous sa pelisse humide et lui lance sous le nez un disque compact visqueux et tout détrempé intitulé « JUOIK».
Une langue râpeuse, le museau terreux et froid de son chien Fidel le sortent de sa torpeur de midi… A-t-il dormi? N’était-ce qu’un rêve?
Pour en être certain, écoutez donc ce qui suit :
Note; Le juoik est une forme de chant propre aux «Saamis» (Lapons). Il se pratique n’importe où dans la nature et ne requiert aucun accompagnement. Le juoik peut parler d’une personne, d’un animal, de la terre ou du temps. Le chant comporte quelques mots d’affection ou d’apaisement qui leur sont destinés, mêlés de mots n’ayant aucun sens.